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de la chanson engagée au film social. blog musique (avant 1945) musique (après 1945) cinéma recherche « préc. publié le 19 juillet, 2011 dans non classé . 0 commentaire > göttingen (barbara, 1964) publié le 19 mai, 2011 dans 1964 et réconciliation franco-allemande . 0 commentaire göttingen barbara | barbara | france | 1964 http://www.dailymotion.com/video/x1ae08 les relations franco-allemandes sont aujourd’hui confrontées à un paradoxe (la promotion active d’une amitié et d’un partenariat économique et politique, entre deux etats culturellement et géographiquement éloignés). toutefois, elles doivent leur unicité – pourrions-nous dire leur saveur, tant les liens entre france et allemagne sont hérités d’une douloureuse tragédie morale et humaine – à une volonté de respect mutuel sans oubli du passé, que le destin et la politique ont souvent rapprochés de façon malheureuse. l’image de françois mitterrand et helmut kohl main dans la main à verdun demeure un symbole fort de ce souhait d’apaisement. lorsque barbara chante göttingen , l’amistice de 1945 n’est éloigné que d’une génération en arrière, et nombreux sont les gens ayant encore un peu de mal à se faire à la réconciliation, pourtant scellée bon gré mal gré (l’allemagne est divisée en deux, et ce pour encore quelques décennies) par les débuts de la construction européenne, avec la ceca dès 1951. pour autant, le général de gaulle et le chancelier adenauer vont s’atteler à renforcer cette nouvelle relation ; les deux pays se parlent et se respectent mutuellement, comme en témoigne la signature hautement symbolique du traité de l’elysée, en 1963, qui encourage entre autres la création de lycées français en allemagne et la naissance de jumelages entre les villes des deux nations. dès lors, les « ennemis héréditaires » ne sont plus. göttingen n’est pas qu’une chanson évocatrice, elle est aussi un message universel de paix, revendicatif, qui sera fredonné par le chancelier schröder en 2003 lors d’une commémoration commune. la chanson de barbara, écrite par la chanteuse touchée par l’accueil qu’on lui réserva dans cette ville du centre du pays, est un hymne à l’amitié transnationale, si ce n’est l’amour sincère. elle résonne d’autant plus fort, suscitant d’autant plus d’émotion, quand on sait que barbara est d’origine juive. le xxe siècle sera encore marqué par l’intensification des rapprochements et des initiatives conjointes, le « couple franco-allemand » restant au coeur des politiques européennes, ponctuées de désaccords notoires (le départ de la france du commandement intégré de l’otan en 1966 ou les divergences d’angela merkel et nicolas sarkozy quant à la portée de l’union pour la méditerranée) mais d’un respect original et d’une singulière volonté de créer un cadre de travail commun. symbole suprême de la réconciliation, barbara accepta par ailleurs d’enregistrer la chanson dans la langue de goethe (voir vidéo ci-dessus), en 1967, dans le cadre de la publication d’un album intégralement en allemand. françois mitterrand, président de la république, et le chancelier allemand helmut kohl participant conjointement à une cérémonie d’hommage aux combattants de la bataille de verdun (70e anniversaire), en 1984. paroles ci-dessous : lire la suite de ‘> göttingen (barbara, 1964)’ > le bilan (jean ferrat, 1980) publié le 19 mai, 2011 dans 1980 , bilan de l'urss , communisme et guerre froide . 0 commentaire le bilan jean ferrat | jean ferrat | france | 1980 lorsque jean ferrat, notable compagnon de route du pcf, parti qu’il soutenait encore quelques semaines avant sa mort pour les élections régionales de 2010, chante le bilan , vif réquisitoire contre le bloc soviétique, nous sommes en 1980. si en 1979, georges marchais parle de l’action de l’urss comme ayant un « bilan globalement positif » et soutient l’attaque soviétique en afghanistan, l’archipel du goulag a été publié sept ans auparavant. ce qui vaudra au chanteur quelques critiques, visant une prise de conscience assez tardive. mais le plus important reste le contenu des paroles, qui s’inscrit dans la progressive mutation du pcf de la défense de la « dictature du prolétariat » vers une doctrine plus consensuelle enclenchée par le programme commun et vérifiée par la décrue électorale dès les législatives de 1978. jean ferrat n’en reste pas moins un fervent militant qui s’interroge dans ce bilan encore un peu prématuré, peut-être, sur la raison ayant poussé les communistes à délaisser l’idéal de liberté et d’égalité qui les avait motivés initialement (citation de la résistance notamment). sans doute gêné par la patente contradiction entre ces valeurs défendues tant bien que mal par des communistes français mal à l’aise, et la réalité des camps de travail et de l’étouffement des libertés humaines en urss, jean ferrat voit dans cette situation une vaste duperie (ayant fait « avaler des couleuvres » aux simples militants comme lui). il cite entre autres l’épisode du procès slansky, qui avait vu ce communiste tchécoslovaque exécuté après le procès de prague, pendant local des grandes purges d’urss. il en appelle désormais à la « vigilance » et à ouvrir les yeux « sur le réel », en rappelant quelques évènements symboliques de la lutte contre l’oppression de l’urss (insurrection de budapest en 1956, printemps de prague en 1968 avec le « socialisme à visage humain »). la fin de la guerre froide est proche… on peut toutefois penser que les remarques faites à jean ferrat quand à son soutien au pcf, qui peine toujours à condamner la politique de moscou, sont un peu exagérées. n’a-t-il pas publié dix ans plus tôt son emblématique chanson camarade , dans laquelle il critique déjà la toute récente et sanglante intervention de l’armée rouge pour mater le printemps de prague. le 21 août 1968, les troupes du pacte de varsovie faisaient en effet leur entrée fracassante dans la capitale tchécoslovaque, mettant fin à l’ « aventure » libérale et démocratique du président dubcek. rencontre en léonid brejnev et georges marchais, leaders communistes soviétique et français, en 1974 paroles ci-dessous : lire la suite de ‘> le bilan (jean ferrat, 1980)’ > miss maggie (renaud, 1985) publié le 19 mai, 2011 dans 1985 et margaret thatcher . 0 commentaire miss maggie j.-p. bucolo – renaud | renaud | france | 1985 pour trouver dans miss maggie , sorti dans le fameux album mistral gagnant en 1985, la critique (le mot est faible) de celle qui présida aux destinées du royaume-uni de 1979 à 1990, il faut attendre la fin de chaque couplet. a travers des paroles proclamant un féminisme assez clair, à la renaud certes, mais un féminisme tout de même, le chanteur cible la « dame de fer », tantôt admirée pour sa rigueur et sa détermination dans la gestion des affaires, ou controversée pour son conservatisme, un certain mépris de la classe ouvrière (cf. grèves dans les mines) ou son lancement dans l’étonnante guerre des malouines en 1982, qui verra argentins et britanniques s’affronter pour la souveraineté de ce petit archipel de l’atlantique sud. symbole du tournant libéral des années 1980, à l’instar de la présidence reagan aux etats-unis, postérieur à la crise des années 1970, parallèle à la continuelle déprise industrielle et la hausse exponentielle du chômage, margaret thatcher est aussi, au-delà du jugement que l’on porte a posteriori sur elle, l’incarnation d’une vision spécifique de la politique basée sur l’affirmation de la souveraineté nationale, l’autonomie de son pays vis-à-vis de l’union européenne, entre autres. cette tradition autonomiste des dirigeants britanniques s’est parfois retrouvée dans l’action de ses successeurs (le refus de l’euro en est la principale illustration), y compris des travaillistes, tony blair se réclamant ouvertement du thatchérisme, non sans contribuer aux protestations de l’aile gauche du labour party. pour en revenir à la chanson, renaud, le « chanteur énervant », qui s’érige dans ce qui sont ses « grandes » années contre l’ultra-libérali